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FDC64
11
Mai

CHASSE-BASHING : ÇA SUFFIT !

Motion pour la défense de L’ENSEMBLE DES MODES DE CHASSE exercés conformément aux lois et règlements en vigueur, et selon des usages et des pratiques qui ne portent pas atteinte à l’état de conservation des espèces chassables dans les Pyrénées-Atlantiques.

La chasse française fait l’objet depuis quelques années d’attaques devenues incessantes sur les réseaux sociaux, dans les médias, ainsi que dans certains milieux associatifs aux méthodes et discours de plus en plus radicaux et décomplexés. Mais aussi, plus grave, dans une partie de la sphère politique, et jusque dans certains conseils municipaux, ou services de collectivités.

Ce climat délétère sciemment entretenu incite au passage à l’acte sur le terrain, et l’on déplore de plus en plus d’agressions verbales et physiques de chasseurs, de leurs chiens, ou d’actes de vandalismes sur leurs biens : véhicules dégradés, pneus crevés, miradors sabotés, locaux de chasse vandalisés et incendiés… la liste est hélas beaucoup TROP longue.

Cette situation de VIOLENCE et de HARCELEMENT moral envers eux-mêmes mais aussi leurs familles, voire leurs enfants (!), les chasseurs des Pyrénées-Atlantiques ne l’acceptent plus.

Dans le même temps, des associations anti-chasse financées par on ne sait qui, mais dotées de moyens financiers substantiels et de services juridiques zélés, incitent les habitants des zones rurales (dont les nouveaux arrivants) à interdire toute chasse sur leurs terres, sans distinction.

Ce droit fondamental doit être respecté, et il l’est. Néanmoins poussé à son extrême, il exclut toute possibilité d’intervention y compris à distance importante des habitations, créant des réserves où le grand gibier n’est plus chassé. En théorie ces propriétaires doivent assumer les dégâts causés par les gibiers issus de leur fonds, dans les faits cela n’est quasiment jamais le cas.

A tout cela s’ajoutent de nombreuses contraintes réglementaires qui sont un frein au développement de la chasse, notamment en ce qui concerne l’écoulement de la viande de gibier, pourtant naturelle, saine, recommandée par les nutritionnistes et appréciée des français, mais qui du fait d’une réglementation datée, voit pour partie cette viande finir à la poubelle alors que d’autres arrivent de pays étrangers, sur nos étals de bouchers et dans nos grandes surfaces ;

D’un autre côté l’Etat, les pouvoirs publics, les Maires, les agriculteurs, les citoyens (dont parfois les mêmes qui s’opposent à la chasse !), se tournent systématiquement vers les chasseurs de leurs communes pour intervenir, qui par de l’affût, qui par des battues, qui par du piégeage, afin d’apporter des solutions aux dégâts et nuisances occasionnées par la faune sauvage, mais aussi

pour assurer sa veille sanitaire lors de contextes épidémiologiques ambiants (Influenza aviaire, tuberculose bovine, etc… et demain peut-être peste porcine ?).

La multiplicité et la diversité des attaques contre la Chasse ne doivent rien au hasard. Elles révèlent une véritable stratégie de harcèlement visant à décourager les chasseurs, à les stigmatiser, de sorte qu’ils éprouvent des difficultés à assumer d’ETRE chasseur, dans leur propre sphère sociale (voisins, amis, collègues de travail…). Jusqu’à les pousser dans certains cas à renoncer à chasser.

La stratégie anti-chasse est connue et assumée, elle vise à ne nous laisser aucun répit : attaques sur les modes de chasse (vénerie, chasses traditionnelles), sur les dates et périodes de chasse, les

jours sans chasse, les territoires sans chasse (multiplication des zonages protégés), l’âge des chasseurs, leur fantasmé problème avec l’alcool, leur aptitude même à chasser, les munitions et les moyens de chasse qu’ils utilisent (plomb, colliers de dressage), etc…

Mais surtout, ces attaques ne sont pas terminées, et nous savons très bien qu’après les chasses traditionnelles de la palombe et de l’alouette, ce sera au tour des chasses avec appelants d’être jugées en place publique : qu’il s’agisse du gibier d’eau, de la palombe, et même des appelants de corvidés utilisés par les piégeurs agréés (!) : une pétition lancée en février 2023 demande en ce moment même leur interdiction… Si ces appelants tombent, la voie sera ouverte pour tous les autres, et les animalistes soutenus jusque dans l’hémicycle s’engouffreront dans la brèche.

Il est grand temps de dire : STOP !

Considérant :

– Que les chasseurs des Pyrénées-Atlantiques chassent des espèces autorisées par la loi (arrêté ministériel du 26 juin 1987), dans les périodes autorisées par les arrêtés en vigueur, et selon des modes de chasse qui ne portent pas atteinte à l’état de conservation de ces espèces ;

– Que la chasse rend à bien des égards service à la collectivité, bénévolement, en limitant les dégâts et nuisances causées par la faune sauvage, en assurant sa veille sanitaire pour prévenir les épizooties, et surtout en sauvant des vies grâce au nombre de grands animaux régulés chaque année, et qui sont autant de risques de collisions routières évitées ;

– Que son interdiction ou sa restriction davantage, aurait des conséquences économiques et environnementales lourdement préjudiciables pour l’ensemble de la Société française ;

– Que les chasseurs paient pour pratiquer un loisir légal, qui est souvent même une passion et parfois un mode de vie, et qu’ils sont de plus en plus empêchés de le pratiquer ;

– Que la chasse participe à la régulation des espèces, mais qu’elle ne saurait pour autant être réduite à cet état de fait qui est en réalité la conséquence de son action, et non son but ;

– Que la chasse n’est donc pas un métier, mais en revanche, un formidable vecteur de lien social et de mixité (d’âge, de sexe, d’origine sociale), de partage, de convivialité et de générosité ;

– Que la chasse éveille plus que tout la conscience de ses pratiquants aux dégradations subies par la Nature, et à la nécessité de protéger la Biodiversité dans son ensemble ;

– Que les chasses traditionnelles en particulier, véritables trésors d’ingéniosité dont on retrouve des écrits dès le 14e siècle, font partie intégrante du patrimoine culturel du Sud-Ouest de la France;

– Que les traités fondateurs de l’Union européenne, notamment celui de Lisbonne, appellent précisément au respect des peuples de l’Union dans leurs traditions culturelles et linguistiques ;

– Que les attaques incessantes dont la chasse fait l’objet dans son entier, ne sont justifiées par aucun argument sérieux sur un plan écologique, éthique, ou même sécuritaire eu égard à la baisse constante des accidents, malgré la multiplication du nombre de battues, et dans des espaces naturels de plus en plus ouverts au multiusage récréatif ;

Les 15 000 chasseurs basco-béarnais des Pyrénées-Atlantiques considèrent :

– que ces attaques ne sont plus acceptables en 2023 ;

– que celles à venir sont susceptibles d’entraîner des manifestations d’exaspération et de rejet, collectives autant qu’individuelles, sous toutes formes qu’il soit possible et opportun d’exprimer en démocratie.

Ils demandent aux corps constitués, Etat et administrations publiques, Collectivités, Parlementaires, chacun en ce qui les concerne en charge de la bonne marche de la Société et de la garantie du bien vivre ensemble :

– de considérer la chasse comme monolithique et indivisible, à l’opposé du concept grotesque apparu et inventé de toute pièce par un Ministère d’un précédent Gouvernement, décrétant d’un côté une chasse qui serait utile à la régulation de certaines espèces, et de l’autre une chasse de loisirs, non indispensable, donc attaquable (et sans cesse attaquée !) faisant ainsi le lit des oppositions animalistes et politiques les plus radicales, contre une activité légale, en France, en 2023 ;

– d’agir en conséquence et à tous niveaux, local, national et européen, dès à présent et dans la durée, afin de mettre un terme aux menaces qui pèsent sur la Chasse française, dans son entier ET dans ses particularismes régionaux et locaux.

En l’absence d’avancées significatives garantissant la légitimation incontestable de leurs modes de chasse, légaux, durables et respectueux des autres usages de la Nature, ou pire, en cas de nouvelles déconvenues juridiques mettant en péril la pérennité de la chasse dans son ensemble ou pour certaines de ses pratiques, les chasseurs des Pyrénées-Atlantiques se réservent le droit :

◼ De cesser jusqu’à nouvel ordre toute action de régulation du sanglier, ainsi que les actions de piégeage des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » dans les secteurs urbains et péri-urbains mais pas uniquement, en accord avec les associations locales de chasse et l’Association des piégeurs ;

◼ De se mettre en congé sine die de toutes actions de surveillance sanitaire de la faune sauvage, en lien avec les diverses épizooties pour lesquelles l’Etat attend BEAUCOUP des chasseurs.

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